mardi 1 juin 2010

CHECK POTO!



LE FILM
CHECK POTO ! DE JULIA VARGA

Julia Varga a suivi pendant plusieurs mois des jeunes qui fréquentent Mosaïque, la structure d'accueil du service municipal Hygiène et Santé d'Aubervilliers.
L'artiste plasticienne a posé sa caméra dans un lieu singulier que les jeunes fréquentent librement, gratuitement, sans inscription préalable, sans régularité prédéfinie. Un espace où ils se rendent pour être écoutés, informés et soutenus dans leurs difficultés ou tout simplement pour se reposer. Dans le huis clos de ce refuge, son film trace une galerie de portraits âpre et attachante de jeunes à la recherche d’une estime d’eux-mêmes qui semble irrémédiablement les fuir.
Dans cet entretien, Varga nous parle de l'histoire singulière de cette commande (passée par Mosaïque aux Laboratoires d'Aubervilliers) devenue son premier film documentaire. L'image, son statut, son sens, est au cœur d'un dialogue complexe et de malentendus parfois douloureux entre elle et les travailleurs sociaux du site.
L'artiste aborde sans détours les difficultés à faire accepter un regard qui, s'il n'est pas consensuel, reste à ses yeux un témoignage sincère sur l'histoire d'un lieu inédit.

La parole aux jeunes de la classe:
"J'ai trouvé le film très intéressant et très drôle. Contrairement aux autres films qui ont pour thème la banlieue, celui-ci utilise un point de vue interne. Les "acteurs" étant ces jeunes qui vivent dans les cités. Ce point de vue permet de rendre le film plus réaliste donc, plus intéressant.
Ce que j'ai surtout apprécié, c'est qu'il n'y a aucun parti pris. Ni pour les jeunes, ni pour le reste du monde. Leur vie y est présentée telle qu'elle est, dans leur quotidien.
La parole est aux jeunes et c'est ce qui change"
Sarah Bekka.

"Ce film illustre la vie de plusieurs jeunes de quartiers défavorisés qui se retrouvent régulièrement dans une sorte de foyer. Julia Varga a suivi une dizaine de ces jeunes, qui manquent souvent de repères, dans leur quotidien. Leurs parents n'ont jamais posé de limites. Je parlerai plutôt de reportage que de film: Tout est réel, ce qui nous lie d'autant plus aux jeunes qui ont entre 10 et 19 ans. La caméra était posée, ce qui a dû les mettre en confiance et faciliter la parole.
Ainsi nous pouvons nous identifier à ces jeunes nous qui vivons dans un quartier dit "sensible".
Le climat est tendu et les jeunes expriment un réel malaise ce que nous observons aussi dans notre quartier."
Mary de Faria.